Le plan de Jouvin de Rochefort représente Paris vers 1670 [1]. Dans sa première édition (1672-1674), il est imprimé sur neuf planches, à l’échelle de 1/4600, pour une dimension globale de 141,5 sur 174 centimètres. C’est un plan géométral, où l’espace bâti figure en grisé, à l’exception de quelques monuments décrits en isométrie. A l’intérieur de Paris, le grisé emplit les îlots, sans réserve pour les cours et jardins. Dans les faubourgs – que Jouvin de Rochefort est le premier à embrasser sur un champ aussi vaste – le bâti apparaît sous la forme d’une bande grisée d’une profondeur uniforme, censée correspondre à la moyenne d’épaisseur des maisons.

Après le XVIe siècle, où sont publiés les premiers plans de Paris (voir Paris vers 1550 : le Plan de Truschet et Hoyau), le siècle de Jouvin de Rochefort connaît une floraison de nouvelles productions, issues pour la plupart d’initiatives privées, liées au monde de l’édition.
Le commerce des cartes ne se distingue guère à cette époque de celui de l’estampe. Comme pour l’estampe, la production suppose l’intervention de dessinateurs, de graveurs, d’imprimeurs et de diffuseurs (la librairie). Mais la carte nécessite davantage : un fonds topographique, tiré d’opérations de levé. « Le levé d’un plan d’une ville aussi étendue que Paris dès le Moyen Age est une entreprise considérable […] Pour Paris, du XVIe au XVIIIe siècle, le nombre de ces « plans matrices » ne dépasse pas la dizaine : le premier plan de 1523-1530, les plans de Vassalieu (1609), de Merian (1616, avec un doute), de Gomboust (1652), de Jouvin de Rochefort (1672), de Bullet et Blondel (1675), de Delisle (1716), de Delagrive (1728), de Roussel (1730, mais qui reprend la triangulation de l’Académie des Sciences) et de Verniquet (1791). Chacun a donné naissance à une famille plus ou moins nombreuse, sans logique apparente. [2]»
Le plan de Jouvin de Rochefort est donc un « plan matrice », tiré d’opérations de levé qu’il a lui-même conduites ou commanditées. Le fonds topographique ainsi constitué aura une large postérité. Le plan lui-même connaîtra en tout cinq éditions entre 1674 et 1714. Il servira aussi de base aux multiples productions de Nicolas de Fer comme à l’Atlas de La Caille.
Ces éditions ont un public. « Aussi bien dans l’aristocratie, la bourgeoisie que dans le peuple, la présence de l’image dans les maisons est forte et diversifiée depuis la fin du XVIe siècle. Les cartes et plans y jouent un double rôle : sur les murs, en décoration, ils rappellent l’existence du macrocosme dans le microcosme domestique ; en volume ou en portefeuille, ils sont un outil précieux de réflexion, d’information, de connaissance du monde. [3]»
A cette curiosité, Jouvin de Rochefort répond aussi par son grand récit de voyage, Le voyageur d’Europe, où sont les voyages de France, d’Italie et de Malthe, d’Espagne et de Portugal, des Pays Bas, d’Allemagne et de Pologne, d’Angleterre, de Danemark et de Suède, et par ses autres plans de ville, sept au total, dont trois ont été publiés (Limoges, Toulouse et Troyes) et quatre sont restés à l’état manuscrit (Angers, Blois, Bordeaux et Tours).
Ces publications s’inscrivent dans un climat de concurrence, qui aurait pu être fatale à Jouvin de Rochefort, au regard de l’arrêt du Conseil du roi de juillet 1674. Cet arrêt, pris à la demande du prévôt des marchands et des échevins de la Ville de Paris, interdit à Jouvin de « vendre ou faire débiter le nouveau plan de la ville que ledict Jouvin a faict graver à peine de trois mil livres d’amende [4]« . L’initiative de Jouvin vient en effet contrarier le privilège royal que la Ville de Paris a obtenu en 1673, pour quinze années, de « faire un nouveau plan de Paris avecq toutte l’exactitude possible sur lequel son enceinte seroit marquée, et tous les retranchements qui pourroient être faicts dans la suite des temps pour l’élargissement des rues et la communicquation plus facile des différents quartiers [5]« . Ce plan sera celui de Bullet et Blondel.
En dépit de cet arrêt, le plan de Jouvin de Rochefort aura une influence durable sur la cartographie parisienne. Il la tient d’abord du choix fait par Jouvin d’orienter son plan vers le nord-est. L’apport de Jouvin est ici décisif. « Faisant pivoter les plans antérieurs d’environ 90 degrés, mais cette fois dans le sens inverse de ce qu’avaient fait Quesnel et Vassalieu, Jouvin place le nord en haut à gauche. La ville perd globalement sa forme circulaire, pour prendre celle d’un ovale allongé, irrégulier, toujours divisé par le cours de la Seine représenté désormais horizontalement. » Si on ignore quelles raisons ont dicté ce choix, « l’innovation de Jouvin est bien un moment majeur. D’autant que l’absence de privilège royal, à la différence de celui de Bullet, a probablement facilité la reproduction du plan. Après la publication par Nicolas de Fer d’une version réduite dès 1676, il faut attendre les années 1690 pour que la nouvelle disposition s’impose, avec la large gamme de plans proposés par le même de Fer ; c’est également ce plan qui est choisi pour accompagner les guides de la capitale. Dès la fin du XVIIe siècle, il constitue le point de départ de la grande majorité des plans édités, tant en France […] qu’à l’étranger […]. [6]».
Au-delà de cette orientation au nord-est, le plan de Jouvin est aussi remarquable par l’exactitude de ses mesures. Estivals et Gondy ont calculé les distorsions des plans de Paris par rapport à une image géométrique exacte. « Les plans du XVIe siècle présentent, sans exception, une déformation supérieure à 40 %. Du début du XVIIe siècle, jusqu’aux années 1650, l’indice de déformation planimétrique diminue, oscillant entre 20 et 30 % (plans de Quesnel, 25 % ; de Vassalieu, 27 % ; de Gomboust, 20 %). Ce n’est qu’avec les plans de Jouvin de Rochefort et de Bullet-Blondel que l’indice diminue radicalement (2 %), sans connaître par la suite de progrès notable […]. [7]»
Dans la suite de l’article consacré au plan de Truschet et Hoyau, le présent article s’intéressera d’abord à ce que les détails du plan de Jouvin de Rochefort révèlent de la campagne et des faubourgs de Paris avant d’aborder le cœur de la cité. Comme précédemment, on essaiera de situer les lieux sur un plan d’aujourd’hui. Pour cela, les références actuelles seront mentionnées en italiques après le signe |.
Pour percevoir les détails, un zoom est indispensable. La version disponible sur Gallica (plan de Jouvin de Rochefort) le permet grâce à une excellente résolution. L’idéal serait de lire cet article en multifenêtrage, pour pouvoir confronter le texte au plan de Jouvin et au plan de la ville actuelle.
Pour se remémorer les étapes de constitution de l’espace urbanisé parisien jusqu’en 1670, on se référera aux autres articles de ce site [8], en particulier Paris 1600-1700, vue d’ensemble.
La campagne aux abords de Paris
La campagne entoure le Paris de Jouvin de Rochefort.

Au nord-ouest, le village de Monceaux s’est établi au carrefour de plusieurs chemins qui relient d’une part la Ville-l’Evêque à Clichy et Asnières, d’autre part le village du Roule à Montmartre| rues Salneuve, de Lévis, des Dames. Le plan montre une étroite zone bâtie en bordure de ces voies, ouverte sur des jardins. Au cœur du village, le château féodal des seigneurs de Monceaux | à situer dans un quadrilatère formé par les rues Legendre, de Tocqueville, de la Terrasse et de Lévis, et la chapelle dédiée à Saint-Etienne, consacrée en 1529 [9].

Tout au nord, le village de Montmartre se concentre autour de l’abbaye d’en haut, fondée en 1133 par Louis VI le Gros. On aperçoit l’église Saint-Pierre et l’enclos de l’abbaye. Les bâtiments conventuels situés au sud de l’église | qui couvriraient aujourd’hui le jardin du Calvaire, les réservoirs de Montmartre, la rue Azaïs, le square Nadar, jusqu’à la rue Saint-Eleuthère [10], n’apparaissent pas sur le plan, comme s’il enregistrait déjà la situation de 1686 : les bâtiments, vétustes, ont été détruits et leurs pierres ont servi à la construction de l’abbaye d’en bas, située au pied de la butte, à l’emplacement du prieuré que les bénédictines ont fondé en 1622 autour de la chapelle du Sanctum Martyrium | l’élargissement de la rue qu’on voit devant l’entrée du martyrium est l’actuelle place des Abbesses [11].

A l’est, les villages de Belleville et du Mesnil-Montant se présentent comme des villages-rues, entourés de jardins et de terres cultivées. Un peu plus loin, le village de Charonne se déploie aux abords du vaste domaine qu’occupe le château des seigneurs du lieu | à situer entre les rues de Bagnolet, des Prairies, et Lisfranc. Dans ce domaine, qu’on aperçoit clos de murs, Marguerite de Lorraine, femme de Gaston d’Orléans, a établi en 1643 l’abbaye des Filles de Notre-Dame de la Paix (cet établissement disparaîtra dès 1681) [12]. Le chemin qui relie Charonne au faubourg Saint-Antoine, qui prend dans le village le nom de rue au Vacher, est sur le tracé de l’actuelle rue de Bagnolet.

A l’ouest, Chaillot est une « localité, d’aspect riant, bien pourvue en vignes et en jardins, située au haut du coteau d’où on apercevait Paris et la Seine [13]». En 1659, Chaillot est devenu un faubourg de la capitale, qui a pris le nom de faubourg de la Conférence, du nom de la porte par laquelle on y accédait depuis Paris.

Tous ces villages se détachent d’une campagne que Jouvin de Rochefort peuple « de très nombreuses figures, répétées à l’identique en de multiples endroits : le laboureur guide sa charrue à roues et à mancherons, tirée par deux chevaux attelés avec collier et traits ; le berger avec son bâton et son chien surveille, légèrement à distance, son troupeau de moutons ; de partout convergent vers la ville de gros chariots bâchés ou des files d’ânes bâtés lourdement chargés, conduits par leurs âniers à pied qui font claquer leur fouet… »

« … Il présente également les nombreux puits à roue au sud et à l’est qui assurent en partie l’approvisionnement de la capitale grâce à des tonneaux transportés par des chariots attelés de chevaux, les moulins à vent autour de la butte Chaumont et dans la plaine de France, les plâtrières au pied des Buttes Chaumont et Montmartre, les fours à chaux près de l’hôpital de la Salpêtrière. La campagne apparaît aussi comme un lieu d’exercice ou de divertissement des citadins : on y pratique le jeu de boule, les exercices équestres, la chasse à courre ; on s’y affronte en duel, à pied ou à cheval, à l’épée ou au pistolet ; l’armée peut y manœuvrer, tels ces trois carrés de fantassins dans la plaine de Grenelle. [14]»

Les faubourgs de Paris
Les faubourgs forment transition entre la campagne et le cœur de la ville. S’y mêlent des espaces bâtis, qui s’étirent en bandes étroites le long des voies accédant aux portes, et des jardins, des vergers, des vignes, des terres de culture.
Parfois aussi, des promenades. A l’ouest, l’avenue des Tuileries | aujourd’hui, l’est des Champs-Elysées, est tracée par Le Nôtre vers 1670, dans l’axe du jardin des Tuileries, qu’il réaménage entièrement entre 1666 et 1672, à la demande de Louis XIV [15]. Cette avenue ne s’ouvre pas sur le jardin. Elle vient buter sur ce qui subsiste de l’enceinte des Fossés Jaunes, à hauteur de l’actuelle place de la Concorde. De là, part le Cours-la-Reine, aménagé en 1628 en bordure de Seine. Ces avenues arborées traversent des espaces vides d’habitation. Ce seront, jusqu’au début du XIXe siècle, des régions peu (et mal) fréquentées.

Parallèle à l’avenue des Tuileries, la rue-faubourg qui part du village du Roule | à hauteur de l’actuelle église Saint-Philippe-du-Roule, rejoint la porte Saint-Honoré | à hauteur du n° 422 de la rue Saint-Honoré, en traversant le faubourg éponyme. On sait décrire ce faubourg, à une date un peu ultérieure à celle du plan, grâce au Terrier du Roi (1701-1705), qui en fournit un plan détaillé, accompagné d’un texte qui donne rue par rue, et dans chaque rue, parcelle par parcelle, les noms des propriétaires, la nature des lieux et souvent leur superficie et des informations sur les occupants [16]. On sait ainsi que, vers 1700 – mais cela est déjà vrai à l’époque de Jouvin – les constructions se déploient le long des rues du faubourg Saint-Honoré (30 portes cochères sur 107 parcelles), de la Madeleine | rue Boissy-d’Anglas, pour la partie située au nord de la rue du faubourg Saint-Honoré, d’Anjou, de Surène, de la Ville-l’Evêque. On trouve là, sur des parcelles étroites et de faible superficie, des ateliers d’artisans et de nombreuses boutiques, d’alimentation en particulier. En allant vers le Roule, les surfaces bâties sont plus clairsemées, élevées au fond de cours fermées par un mur sur la rue. La profession la plus représentée est celle des jardiniers. A cette époque, aucune demeure aristocratique. Le faubourg ne se couvrira d’hôtels particuliers qu’à partir des années 1710 (voir Le développement des faubourgs 1600-1790 (2/4)).

Plus au nord, une autre rue-faubourg débouche de la porte Montmartre | à hauteur du n° 158 de la rue Montmartre. Au passage du grand égout | rue de Provence, elle forme une fourche | rues du Faubourg-Montmartre et Cadet, qui vient desservir les hameaux des Porcherons et de la Nouvelle-France. On repère la chapelle Notre-Dame-de-Lorette | à hauteur du n° 54 de la rue Lamartine, édifiée là en 1645 [17]. De la chapelle, la rue des Porcherons | rue Saint-Lazare rejoint le Château des Porcherons | à hauteur de l’avenue du Coq, déjà figuré sur le plan de Truschet et Hoyau.

Au débouché des portes Saint-Denis et Saint-Martin, les faubourgs éponymes s’allongent vers la Maison Saint-Lazare et l’église Saint-Laurent. La Maison Saint-Lazare, maladrerie déjà figurée sur le plan de Truschet et Hoyau, a été confiée en 1632 à Saint-Vincent-de-Paul. On continue à y recevoir des lépreux, mais elle est surtout la résidence du Supérieur général et le chef-lieu de la congrégation des Prêtres de la Mission. C’est un lieu de retraite, de formation, mais aussi d’enfermement de jeunes gens dont leur famille avait à se plaindre « soit parce qu’ils étaient paresseux, vicieux, corrompus, soit parce qu’ils se comportaient mal envers eux, les injuriant, les volant et même les battant. On les confiait, contre paiement d’une pension annuelle d’au moins 600 livres, aux prêtres de la Mission chargés de les redresser et de les diriger sur une meilleure voie. [18]» La prison Saint-Lazare, dont l’histoire s’étend de 1681 à 1935, trouve là son origine. Le plan montre, autour de la Maison, l’immense enclos qui la contient, que bordent la rue du Faubourg-Saint-Denis, la rue Paradis et la rue du Faubourg-Poissonnière | sur la limite nord sera tracée la rue de Dunkerque.
L’église Saint-Laurent est un des plus anciens lieux de culte des abords de Paris : Grégoire de Tours signale l’existence d’un établissement monastique à cet endroit dès 558, en bordure de la voie romaine conduisant vers le nord [19] | à situer au lieu même de l’église actuelle, au n° 119 de la rue du Faubourg-Saint-Martin, dans le quartier de la gare de l’Est. La Foire Saint-Laurent – dont l’origine remonte à Louis VI-le-Gros, que Philippe-Auguste achète en 1183 pour la transférer aux Champeaux (voir Les Champeaux 1000-1300), et que les religieux de Saint-Lazare font renaître au XIVe siècle – est établie depuis 1663, à proximité de l’église, dans un espace clos de murs qui abrite 260 loges [20].
Un peu plus loin, le couvent des Récollets et l’hôpital Saint-Louis datent tous deux du début du siècle. C’est en 1604 que Henri IV autorise les Récollets à établir un monastère de leur ordre sur ce terrain | à l’angle des rues du Faubourg-Saint-Martin et des Récollets, que leur a donné un tapissier de Paris nommé Jacques Cottard [21]. Et c’est en 1607 que Henri IV répond à la demande des administrateurs de l’Hôtel-Dieu, qui ont dû faire face aux graves épidémies de peste de 1562, 1605 et 1606, de construire un nouvel hôpital en dehors de la ville pour isoler les malades contagieux [22].

L’hôpital jouxte le faubourg du Temple. A l’est de Paris, les faubourgs sont structurés par deux réseaux de voies orthogonaux. Les rues-faubourgs qui partent des portes du Temple et Saint-Antoine viennent croiser des chemins anciens qui contournent la ville pour conduire de l’abbaye Saint-Antoine à la Courtille du Temple | sur le tracé des rues Saint-Bernard, Basfroi, Popincourt et de la Folie-Méricourt, ou pour relier les abbayes de Saint-Maur-des-Fossés et de Saint-Denis | sur le tracé des rues de Picpus, des Boulets, Léon-Frot, Saint-Maur. Si ces rues transverses commencent à se construire, c’est dans le faubourg Saint-Antoine que l’on trouve le plus grand développement. Le plan de Jouvin de Rochefort montre que « les rues du Faubourg-Saint-Antoine, de Montreuil, de Charonne, de la Roquette, de Charenton et de Reuilly sont bâties entièrement jusqu’au niveau des rues des Boulets, Léon Frot et Picpus […]. Des édifices s’érigent également sur les ruelles de Lappe, Trousseau, Saint-Bernard, Saint-Nicolas, Traversière, Moreau et Erard [23]» (sur la naissance et le développement du faubourg Saint-Antoine, voir Le développement des faubourgs 1600-1790 (4/4)).

Sur la rive gauche, l’image des faubourgs est différente. Si on y repère bien une configuration en étoile, où les parcelles nouvellement construites se regroupent le long des principaux axes de communication [24], on y remarque surtout la densité du bâti. C’est que ces faubourgs, qui se distinguent mal du cœur de la ville, ont pour origine des bourgs ancestraux – Saint-Germain, Saint-Médard et Saint-Marceau – qui se sont développés à l’époque médiévale et que la ville a fini par rejoindre.
Trois créations du règne de Louis XIV donnent les repères nécessaires pour approcher les limites de la ville vers 1670 : l’hôpital de la Salpêtrière à l’est ; l’Observatoire au sud ; les Invalides, à l’ouest.

L’édit « portant établissement de l’hôpital général pour le renfermement des pauvres mendians de la ville et faux-bourgs de Paris », à l’origine de la Salpêtrière, est pris par Louis XIV en avril 1656. Les crises frumentaires et la misère poussent alors vers les villes des milliers de pauvres, qui y vivent de mendicité. Dès 1614 à Lyon – ce sera l’hôpital de la Charité – puis à Marseille (1643), Toulouse (1647), Angoulême (1650), Orléans (1652), Tours (1656), Poitiers (1657), Riom (1658), Caen (1659), Limoges (1660), se créent des hôpitaux en vue de l’enfermement des mendiants et vagabonds valides. « Une société pieuse, la Compagnie du Saint-Sacrement, joua un rôle particulièrement actif […] : elle visait à opérer le redressement moral et spirituel de tous ces marginaux réputés vivre dans l’oisiveté et l’impiété, voire la débauche, escomptant les ramener, par le truchement de leur prise en charge en institution fermée, dans le giron de la religion […]. » Cependant, malgré cette intention initiale clairement affichée, « les hôpitaux généraux se muèrent vite en lieux d’accueil des personnes durablement incapables de subvenir par elles-mêmes à leurs besoins physiologiques : orphelins et enfants abandonnés, vieillards sans ressources, infirmes, insensés […] [25] » L’hôpital général créé en 1656 les accueillent, à la Salpêtrière pour les femmes, à la Pitié pour les enfants, à Bicêtre pour les hommes.

Au sud de Paris, le plan de Jouvin de Rochefort montre les bâtiments de l’Observatoire | au n° 61 de l’avenue de l’Observatoire, dont la construction, commencée le jour du solstice d’été de 1667, s’achève en 1672. L’intérêt nouveau porté aux sciences et en particulier l’essor des études astronomiques expliquent la création de cet Observatoire, contemporaine de celle de l’Académie des Sciences. Jean-Dominique Cassini, venu d’Italie à la demande de Colbert en 1669, en sera le premier directeur [26].

A l’ouest, enfin, l’Hôtel des Invalides se détache de la plaine de Grenelle. En 1670, Louis XIV décide de la construction de cet hôtel, « où tous les soldats devenus invalides à son service seraient entretenus, les fonds étant prélevés sur les revenus des abbayes et des prieurés [27]». Jusque là – et sauf deux tentatives sans lendemain engagées par Henri IV, avec la Maison royale de la Charité chrétienne de la rue de l’Ourcine, et par Richelieu, avec l’hôpital de la Commanderie Saint-Louis à Bicêtre – les soldats devenus invalides à la suite des guerres ne pouvaient compter, s’ils étaient sans famille, que sur la charité des abbayes et des prieurés pour ne pas sombrer dans la mendicité et la misère. Le nouvel Hôtel royal des Invalides est érigé pour les accueillir. Au moment où Jouvin de Rochefort publie son plan (entre 1672 et 1674), la première pierre vient juste d’être posée (le 30 novembre 1671). Six mille invalides y seront reçus en 1676, dans des bâtiments dont la construction ne sera achevée qu’en 1706. A sa création, l’hôtel des Invalides donne sur la rue de Grenelle. Tout l’espace de l’actuelle esplanade est encore occupé par des « marests » (jardins maraîchers) et, le long de la rue Saint-Dominique, par des constructions.
Dans Paris
Le cœur de Paris est matérialisé sur le plan de Jouvin de Rochefort par la couleur uniformément grise des îlots.

Dans cette ville dense, on repère à gauche le jardin des Tuileries. C’est un jardin clos, que ferment à l’ouest l’enceinte des Fossés Jaunes, au sud la Terrasse qui surplombe le quai, à l’est le palais des Tuileries. En bord de Seine, la Grande Galerie relie les Tuileries au Louvre. La résidence royale, vers 1670, ce sont les quatre ailes de la Cour Carrée, complétées par la Petite Galerie, où la reine Anne d’Autriche a fait aménager ses appartements d’été. Les reconstructions entreprises depuis François Ier (1515-1547) ont fait disparaître toute trace du vieux Louvre de Philippe-Auguste (1180-1223) et de Charles V (1364-1380) qu’on aperçoit encore sur le plan de Truschet et Hoyau. Ces réaménagements n’ont pas encore dégagé le vaste espace qui s’ouvre à l’ouest du Louvre | cet espace ouvert où l’on trouve aujourd’hui la Pyramide et l’Arc de Triomphe du Carrousel, alors entièrement bâti. On y découvre un réseau de rues étroites d’où se détachent l’église Saint-Thomas-du-Louvre, l’hôtel de Chevreuse, l’Hospice des Quinze-Vingts.
En face, le jardin du Palais-Royal s’est créé lors de l’urbanisation des terrains qu’est venu protéger la nouvelle enceinte des Fossés Jaunes (voir L’enceinte des Fossés Jaunes et la croissance de Paris vers l’ouest). Bordant ce jardin, on repère aisément l’hôtel Mazarin | actuelle Bibliothèque Nationale de la rue de Richelieu, l’hôtel de la Vrillière | siège actuel de la Banque de France, et l’hôtel de Senneterre – qui sera bientôt détruit (en 1684) pour permettre la création de la Place des Victoires. Revenant à hauteur du jardin des Tuileries, on rencontre l’hôtel de Vendôme – qui lui aussi sera bientôt détruit (en 1686) pour permettre la création de la place Vendôme – et un ensemble de couvents : les Jacobins (installés là depuis 1613), les Capucines (1604), les Dames de la Conception (1635), au nord ; les Feuillants (1587), les Capucins (1586), les Dames de l’Assomption (1622) au sud. A proximité, le Manège et la Grande Ecurie du Roi | sur le tracé actuel de la rue de Rivoli, que jouxte l’Académie royale d’équitation où l’on enseigne depuis 1612 aux jeunes gens de l’aristocratie l’art hippique, le dessin, la musique et les mathématiques [28].

Autres repères sur la rive droite : les Halles, le cimetière des Innocents, l’église Saint-Eustache. A proximité, l’hôtel de Soissons, dont l’entrée se situe rue des Deux Ecus | rue Berger, au regard de la rue des Vieilles Etuves | rue Sauval, a été construit entre 1574 et 1584, pour la reine Catherine de Médicis. Au nord de son vaste jardin, la Chapelle de la Reine ouvre sur la rue Coquillière [29].
Dans ce quartier, le plan met en évidence le réseau des rues médiévales qui en ont structuré le développement à partir du XIIe siècle. Ce sont les rues Saint-Denis, Montmartre et Saint-Honoré, qui se déploient en éventail à partir des Halles. Coupant ces voies, ce sont les rues tracées sur les anciens remparts : les rues de Grenelle, Plâtrière | toutes deux formant aujourd’hui la rue Jean-Jacques Rousseau, et Tiquetonne, anciens chemins de ronde extérieurs du mur de Philippe-Auguste ; les rues du Mail et de Cléry, anciens chemins de contrescarpe de l’enceinte de Charles V, et les rues des Fossés, Neuve-Saint-Eustache et de Bourbon | les trois formant la rue d’Aboukir, nées du comblement de ses fossés.

Derniers repères sur la rive droite : la place Royale | place des Vosges et, à proximité, la Bastille. Le plan montre ici les nombreux hôtels particuliers du Marais. Les plus anciens – tels l’hôtel de Carnavalet | au n°23 de la rue de Sévigné ou l’hôtel d’Angoulême | au n° 24 de la rue Pavée – datent du lotissement de la Couture Sainte-Catherine, au XVIe siècle (voir La Couture Sainte-Catherine). Les plus nombreux datent du siècle de Jouvin de Rochefort. Ils sont nés des lotissements de l’hôtel des Tournelles – où Henri IV crée la Place Royale – et des Coutures du Temple et Saint-Gervais (voir Le Marais 1600-1700). Le XVIIe siècle est la grande époque du Marais : « ce qu’il y a de plus notable à Paris dans le monde de l’aristocratie, dans celui de la finance, dans celui de la pensée, dans celui de la politesse et de la galanterie [y] élit domicile […] [30]». A côté des hôtels, le plan montre de nombreux couvents, tels les Minimes, sur la rue de ce nom, au nord de la place Royale, riche de sa bibliothèque de 25 000 volumes qu’a fréquenté le Père Mersenne, théologien, philosophe et mathématicien ; Sainte-Catherine-du-Val-des-Ecoliers, sur la rue Saint-Antoine ; les Filles de l’Ave Maria, dans le vieux quartier Saint-Paul.

Sur la rive gauche, la ville dense se déploie au débouché du pont Saint-Michel et du Petit-Pont, d’où partent les rues Saint-André-des-Arts, Saint-Jacques, Galande, vers les routes de la Bretagne, de la Touraine et du Lyonnais. Dans l’espace que fermait le mur de Philippe Auguste, dont le plan de Jouvin restitue le tracé, on retrouve la ville médiévale, telle que la présentait déjà le plan de Truschet et Hoyau. On identifie de nombreux collèges : la Sorbonne, les collèges d’Harcourt, de Lisieux, du Plessis, le collège de Navarre, à proximité de l’abbaye Sainte-Geneviève. On retrouve aussi de nombreux établissements religieux : les Bernardins, les Jacobins, les Cordeliers, les Augustins. Proche de ces derniers, le Collège des Nations | aujourd’hui, l’Institut de France, quai de Conti, né de la volonté de Mazarin dans son testament, est bâti entre 1663 et 1684 sur l’emplacement du Séjour de Nesles [31].

A l’est, on repère l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés et le réseau des voies qui, partant de l’abbaye et du carrefour de la Croix Rouge | place Michel-Debré, structure le développement du faubourg Saint-Germain : la rue de Sorbonne, qui mène au Pré-aux-Clercs | rue de l’Université, les rues Saint-Dominique, de Grenelle, de Varenne, de Babylone, le chemin de Sèvres, la rue du Cherche-Midi, le chemin de Vaugirard.
Ici, la ville dense s’étend jusqu’à la rue du Bac. Les couvents y ont précédé les hôtels. « La première moitié du XVIIe siècle, au faubourg Saint-Germain, est une série de fondations pieuses, de dédoublements de monastères d’hommes et de femmes, de transferts à Paris des couvents de province, que la guerre avait ruinés et qui espéraient y trouver, grâce à la présence de la cour, aide et protection pour se rétablir. Les hôtels ne viennent qu’après. Quant aux petites maisons d’artisans, de jardiniers, de cabaretiers, elles s’interposent entre les habitations des seigneurs et des gens d’église. [32]»
Le plan montre, rue Saint-Dominique, le noviciat des Jacobins | en subsistent l’église Saint-Thomas-d’Aquin et des bâtiments conventuels, aujourd’hui rue de Gribeauval et, plus loin, les Dames de Bellechasse | au n° 11bis, et les Filles de Saint-Joseph | aux n° 10-12. L’abbaye de Pentemont est rue de Grenelle | n° 104-106, l’Abbaye-aux-Bois rue de Sèvres | n° 16.
A ces couvents s’adjoignent, rue de Sèvres encore, l’Hôpital des Petites Maisons (1557) | square Boucicaut, et l’Hôpital des Incurables (1634) | n° 42 et, rue du Bac, le Séminaire des Estrangers (1663) | aujourd’hui Séminaire des Missions Etrangères, aux n° 122-126.
En bord de Seine, l’hôtel de Guénégaud est né du lotissement des jardins de la reine Margot, qui a donné naissance, à partir de 1622, au réseau orthogonal des voies du bord du fleuve, les rues de Bourbon | rue de Lille et de Verneuil coupant les rues du Bac et de Beaune (voir Le lotissement de la reine Margot). On repère d’autres hôtels, et bien sûr le palais du Luxembourg, que la reine Marie de Médicis a fait construire à partir de 1615. Mais le faubourg Saint-Germain, en tant que « noble faubourg », ne prendra son plein essor qu’à partir de la fin du XVIIe siècle, avec l’installation de la Cour à Versailles et l’édification du Pont Royal en pierre, entre 1685 et 1689 (voir Le développement des faubourgs 1600-1790 (1/4)).

Toujours rive gauche, les faubourgs Saint-Michel et Saint-Jacques sont le domaine des couvents. Le plus ancien est celui des Chartreux, que Saint Louis établit là, sur les terrains du château de Vauvert, en 1257. Le domaine, régulièrement agrandi au cours de l’Histoire, comprend deux cloîtres sur lesquels donnent des pavillons individuels, qui ont remplacé les anciennes cellules | domaine à situer dans un triangle dont les pointes seraient à l’Ecole des Mines, boulevard Saint-Michel, sur le coude que forme la rue Duguay-Trouin et sur le boulevard du Port-Royal, à hauteur de la rue Henri-Barbusse [33].
Sur la rue Saint-Jacques, se succèdent l’abbaye de Saint-Magloire | à hauteur du n° 254, le couvent des Carmélites de l’Incarnation | à hauteur du n° 284, l’abbaye du Val-de-Grâce | au n° 277, le couvent de Port-Royal | aux n° 121-125 du boulevard du Port-Royal.
L’abbaye du Val-de-Grâce naît en 1621 de la volonté d’Anne d’Autriche, qui fait venir les religieuses bénédictines de l’abbaye du Val-Profond (à Bièvres), pour les installer sur le domaine de l’hôtel du « Petit Bourbon », qu’elle vient d’acquérir. En 1637, la reine fait vœu, « s’il lui naissait un Dauphin, d’élever ici « un temple magnifique ». Dès l’annonce de sa grossesse, en février suivant, elle fit venir François Mansart pour le charger des plans. L’arrivé de la reine au pouvoir en 1643 lui permit de réaliser son dessein […] Ce sera le plus ambitieux chantier religieux du siècle, dont l’apparat s’accordait avec la règle bénédictine, jamais ennemie d’un certain faste. [34]» Le chantier prendra plusieurs années – entre 1645 et 1666 – sous la conduite, après Mansart, de Le Mercier puis Le Muet.
Derniers regards sur le plan de Jouvin de Rochefort : la Seine.

L’île de la Cité conserve son aspect médiéval, entre Notre-Dame et le Palais, où l’on distingue la Sainte-Chapelle, la Grande Salle, la Galerie des Merciers, la Grosse Tour. Dans le lacis des ruelles, de nombreuses églises. A la pointe occidentale de l’île, le Pont-Neuf (bâti de 1578 à 1607) est désormais l’un des lieux les plus fréquentés de Paris. Sur l’emplacement de l’ancien jardin du Palais, Henri IV est à l’origine de la création de la Place Dauphine, avec ses façades toutes de même ordre qui se déploient en triangle, place fermée sauf deux ouvertures vers le Pont-Neuf et vers le Palais [35].
Toute proche, l’île Saint-Louis, née de la réunion de l’île aux Vaches et de l’île Notre-Dame – que l’on voit sur le plan de Truschet et Hoyau – s’est urbanisée à partir de 1614 (voir Le lotissement de l’île Saint-Louis), sur un réseau de rues tracées à angle droit. On y trouve de superbes hôtels, tel l’hôtel de Brétonvilliers | aujourd’hui disparu, qui serait coupé par le pont de Sully, mais aussi et surtout des maisons bourgeoises, quelquefois très modestes, où résident des artisans et une large population de magistrats, procureurs, avocats, greffiers, conseillers, attirés par la proximité du Palais.

Quant au fleuve, il fourmille de vie et de bruits. Cette animation est celle des ports : les ports au Bois, Saint-Nicolas, au Foin, au pied du Louvre ; les ports au Blé, au Vin, au Foin, aux Veaux, en amont de la place de Grève ; le port au Plâtre, à Bercy où sont les chantiers de bois flottés. Sur la Seine, on « entend » les cris des bateliers, que Jouvin est le seul à retranscrire : « Adada », « Va bellement », entre le Cours-la-Reine et l’île Maquerelle, « Haye au mats », face à la Salpêtrière [36].
BIBLIOGRAPHIE
BERTY Adolphe, TISSERAND Lazare-Maurice, Topographie historique du vieux Paris, Paris, Imprimerie nationale, 1866-1897, vol. IV « Région du Faubourg Saint-Germain », 533 p.
BOUTIER Jean, Les plans de Paris, des origines (1493) à la fin du XVIIIe siècle, Paris, Bibliothèque Nationale de France, 2007, 431 p.
BRESC-BAUTIER Geneviève, CAGET Denis, JACQUIN Emmanuel, Jardins du Carrousel et des Tuileries, Paris, Editions de la Réunion des Musées Nationaux, 1996, 163 p.
HILLAIRET Jacques, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Editions de Minuit, 1963, 3 vol.
LAGET Pierre-Louis, LAROCHE Claude, DUHAU Isabelle et al., L’hôpital en France, du Moyen Age à nos jours, histoire et architecture, Lyon, Editions Lieux-dits, 2016, 592 p.
LAVEDAN Pierre, Nouvelle Histoire de Paris : Histoire de l’urbanisme à Paris, Paris, Association pour la publication d’une Histoire de Paris, 1993, 732 p. (avec un supplément de Jean Bastié) [1ère édition, 1975]
MINNAERT Jean-Baptiste (textes réunis par), Le Faubourg Saint-Antoine, architecture et métiers d’art, Paris, Action Artistique de la Ville de Paris, 1998, 219 p.
PINON Pierre, LE BOUDEC Bertrand, Les plans de Paris, histoire d’une capitale, Paris, Editions Le Passage / BNF / Atelier Parisien d’Urbanisme / Paris bibliothèques, 2004, 135 p.
POISSON Georges, Nouvelle Histoire de Paris : Histoire de l’architecture à Paris, Paris, Association pour la publication d’une Histoire de la ville de Paris, Hachette, 1997, 765 p.
PRONTEAU Jeanne, DERENS Isabelle, Histoire Générale de Paris, Introduction Générale au Travail des Limites de la Ville et des Faubourgs de Paris (1724-1729), Paris, Editions des Musées de la Ville de Paris, 1998, 394 p.
NOTES
[1] Cette introduction a pour source principale BOUTIER 2007 et PINON 2004. Ces références ne seront précisées en notes que pour les citations.
[2] PINON 2004, p. 12-13
[3] BOUTIER 2007, p. 57
[4] BOUTIER 2007, p. 164
[5] BOUTIER 2007, p. 166
[6] BOUTIER 2007, p. 18-19
[7] BOUTIER 2007, p. 31 citant les travaux de Robert ESTIVAL et Jean-Charles GONDY, La Bibliologie graphique. L’évolution graphique des plans de Paris, 1530-1798, Paris, Société de bibliologie et de schématisation, 1983.
[8] Cet article en reprendra certains éléments, quand ils sont pertinents pour éclairer le plan de Jouvin de Rochefort.
[9] HILLAIRET 1963, II p. 31
[10] HILLAIRET 1963, II p. 142
[11] HILLAIRET 1963, II p. 62
[12] HILLAIRET 1963, I p. 136
[13] HILLAIRET 1963, I p. 292
[14] BOUTIER 2007, p. 37
[15] BRESC-BAUTIER 1996, p. 40-43
[16] PRONTEAU 1998, p. 198-200
[17] HILLAIRET 1963, I p. 331
[18] HILLAIRET 1963, I p. 500-501
[19] HILLAIRET 1963, I p. 512
[20] HILLAIRET 1963, II p. 452
[21] HILLAIRET 1963, I p. 513
[22] HILLAIRET 1963, I p. 195
[23] POPESCU Carmen, « Le tracé des rues » in MINNAERT 1998, p. 29
[24] BOUTIER 2007, p. 18
[25] LAGET 2016, p. 62-63
[26] HILLAIRET 1963, II p. 191-192
[27] HILLAIRET 1963, I p. 657
[28] BRESC-BAUTIER 1996, p. 30
[29] HILLAIRET 1963, I p. 389
[30] LAVEDAN 1993, p. 239
[31] HILLAIRET 1963, I p. 384
[32] BERTY 1866-1897, IV p. 134-135
[33] HILLAIRET 1963, II p. 474-475
[34] POISSON 1997, p. 161
[35] HILLAIRET 1963, I p. 416
[36] BOUTIER 2007, p. 38
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